Considérations autour Proposition du Commandant A…
Avertissement: ces bandits et ces déplacés sont une expression tragique des crises structurelles haïtiennes depuis la création de l’État par l’Armée, le 1er janvier 1804…
1) Compliments majuscules à l’auteur pour soins et sincérité des préoccupations tout au long du développement. Bien enchaîné.
2) La période dite des fêtes évolue par la grâce divine. Par ex, on ne sent l’autorité sur le béton de Pétion-Ville et une petite partie de PauP quantt à circulation routière. Elle est dépassée par l’explosion des véhicules et la pression démographique.
3) On aurait pu faire beaucoup de commentaires autour de la Problématique (page 7). Cependant, comme nous venons de le constater dans le massacre de Wharf Jérémie (du 6 au 11 décembre, 207 personnes tuées) et dans les inondations au Cap et à Port-de-Paix, l’État ne dépasse pas le stade des déclarations, annonces et photos. Les principales forces de l’ordre sont des entités considérablement fissurées. Les mairies et les ministères, des lieux de brasse.
4) Ces 3 points ont été rédigés à la première lecture, antérieure à la tragique journée du 24 décembre. Qu’a transmis cette tragédie (réf Nouvelliste “Réouverture HUEH vire au carnage”)?
Le traditionnel premier cercle sécuritaire national (Palais; Casernes; Quartier Général) n’existe plus. Cassation (ci-devant Police de P-au-P) et d’autres entités ayant antérieurement fui; bien avant le 24 décembre…
Imagine-toi, Me. F… a commencé à s’inquiéter de la pression démographique à la rue Grégoire, vers le milieu des années 90. Elle commençait à se “ruraliser” (multiplication espaces d’insalubrité et pipiroom à ciel ouvert). Aujourd’hui, 30 ans plus tard, la rue Grégoire n’existe plus comme espace de circulation routière rationnelle, entourée de commerces et de résidences. C’est à plus de 70 % de sa longueur, un marché fort mal entretenu… Par toutes les entités concernées. Or, ironie de l’histoire, la rue Grégoire constitue, après les grands axes (relatifs…) Bourdon et Juvénat, la 3ème rue “vivable” du département de l’Ouest. Delmas s’effrite considérablement… Nazon a disparu. Lalue, Turgeau, Bois Verna sont jusqu’à présent des configurations/quartiers à sécurité variable et complexe. Situation similaire autour de Musseau; Belleville; Péguy Ville et une partie de Frères.
Exemple éloquent: Je n’ai aucune idée des dispositions prises par les riverains de Sacré Cœur ou de Manrèse! Une impressionnante barrière nous délimite à Montjoli. Nous ne nous croisons certes pas les bras, mais aucune réunion d’état-major de coordination ni d’agenda stratégique. De temps à autre, une arrestation par les brigades se transforme en exécution (bwa kale). Les interrogatoires sont par essence expéditifs…! Or, avec un minimum de structure judiciaire (Parquets fonctionnels et tribunaux de paix efficaces), l’État aurait pu créer un début de bases de données en “cuisinant” judiciairement certains détenus fortement suspectés.
Imagine-toi, “le délai mortel” dont parle souvent Me. F… a disparu… Ni à Wharf Jérémie, ni à la rue Saint-Honoré (drame 24 décembre, HUEH) l’action publique n’a pas, pas encore…, été mise en mouvement, NATIONALEMENT…
Qui (et comment) veille sur les rues Grégoire, Bourdon, Juvénat, Canapé Vert, Turgeau et voisinage respectif? Avec ou sans état d’urgence, état d’alerte bidons!
La grâce divine qui inspire le peuple à chaque surprise; tout simplement!
Ce sont ces constats qui donnent vie à ton projet.
Je viens d’apprendre ce jeudi 26/12 à 12h30 (midi trente), une partie de la route de Juvénat est imprégnée d’huile, technique subversive dangereuse…
Petite histoire:
La seule personnalité ayant pris au sérieux mes préoccupations autour de la sécurité de mon secteur, quelques mois après le séisme: Maarten Boute, alors no 1 de Digicel. Il me recommanda aussi d’être le plus concis que possible dans mes écrits pour élargir mon cercle de grands soutiens et décideurs.
A suivre…, 26/12/2024
Gilbert